Motiver son ado à l’école : 7 astuces pour y arriver

Motiver son ado à l'école ou simplement à étudier est un dur combat

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Motiver son ado à l’école, est-ce possible?

Pffff! C’est nul! Ca ne m’intéresse pas! De toute façon, ça ne sert à rien…

Ca ne vous rappelle rien ce genre de discours? Et oui, on l’entend souvent de la part de notre ado. Mais où est passé l’enfant curieux, appliqué, fier d’apprendre, de découvrir et prêt à l’effort ?

Qui est donc cet adolescent fainéant, en conflit avec ceux qui souhaitent l’éduquer, rechignant à l’effort, refusant toute aide? A l’école ? Il dit perdre son temps, ne rien apprendre : ben tiens ! Ne serait-ce pas plutôt la crainte de l’échec qui le conduit à fuir l’effort?

Mais au fait, c’est quoi un adolescent ?

Avant même de savoir comment motiver son ado à l’école, il faut se poser la question de savoir ce qu’est réellement un adolescent:

C’est quelqu’un qui est en conflit avec ses parents ?
C’est quelqu’un qui se désintéresse de tout ?
C’est quelqu’un qui se cherche une identité ?

Il y a certainement un peu de tout cela dans cette « recette complexe ».

Tout d’abord, lors de l’adolescence, votre ado va changer physiquement et subir l’influence d’une grande quantité d’hormones.  Ce qui aura un effet direct sur humeur, elle sera fluctuante et il aura donc des réactions parfois très surprenantes.

Les parents seront donc les « victimes » privilégiées de ces sautes d’humeur, ce qui va générer des conflits teintés d’une grande émotion.

L’enfant va également montrer un besoin d’indépendance auquel il ne peut pas vraiment prétendre. Il n’est pas indépendant financièrement et ne peut raisonnablement pas l’être dans notre société actuelle.

Même s’il est possible de lui demander de participer à un certain nombre de tâches à la maison ou de faire un petit boulot à côté afin de le sensibiliser à la valeur de l’argent, il est illusoire d’imaginer qu’il puisse subvenir à ses propres besoins tout en suivant avec efficacité un cursus scolaire.

Cela génère donc une frustration chez l’adolescent qui souhaiterait s’affranchir de ses parents sans pour autant en avoir réellement la possibilité.

Cette étape est souvent vécue comme une injustice et un frein à leur accomplissement personnel. A cela vient également s’ajouter une inquiétude parfois légitime ou parfois trop protectrice de la part des parents.

Qu’est-ce qu’une adolescence normale ?

Les parents sont les victimes privilégiées des sauts d'humeur de leur adolescent

Les conflits avec les parents seront fréquents car votre ado recherche de nouvelles limites et cherche à se forger lui-même une nouvelle identité. Il va donc s’essayer à d’autres manière de s’exprimer, un nouveau style vestimentaire ou de nouvelles fréquentations avec plus ou moins de réussite.

Il cherche avant tout à s’affranchir de l’autorité des parents pour passer à l’âge adulte. Vous serez donc en première ligne et subirez régulièrement ses foudres pendant qu’il aura par exemple de bonnes relations avec d’autres adultes en parallèle. Il ne s’oppose donc pas à vous en tant que personne mais bien à vous en tant que parents.

Ses humeurs peuvent changer parfois sans trop de raisons, il faudra donc prendre un peu de distance et relativiser certains comportements. Attention, cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas lui imposer des imites claires pour éviter qu’il ne fasse de trop grosses bêtises qui pourraient avoir un impact désastreux sur sa vie d’adulte.

La plus grande difficulté pour les parents est d’accepter qu’ils ne pourront avoir un contrôle total sur les actions de leur adolescent. Il est irréaliste de s’imaginer pouvoir empêcher un adolescent d’être confronté à certaines influences extérieures néfastes (alcool, drogues, mauvaises fréquentations,..).

Mais rassurez-vous, une bonne partie des ados ne sombrera pas dans la toxicomanie et l’alcoolisme, il faut juste être conscient que ce genre de problèmes existe et ne pas hésiter à y faire face. Votre enfant, pour de multiples raisons ne viendra pas forcément vous parler de qui le tourmente

Là encore la difficulté est bien présente, car il va falloir réussir à les sensibiliser à ces multiples dangers sans qu’ils se sentent infantilisés dans cette démarche. Dans ce cas précis, il prendra un malin plaisir à prendre le contrepied de tous vos conseils.

En revanche mieux vaut être très prudent si votre ado s’enferme dans un mutisme ou dans le monde très prisé du virtuel (réseaux sociaux, etc…).

En effet s’il se désociabilise complètement, cela montre un certain mal-être et il faut envisager rapidement de rétablir le dialogue ou de faire appel à une personne extérieure.

Un ado va se poser un certain nombre de questions et même s’il fait mine de ne plus avoir envie de parler avec vous, il vaut parfois mieux accepter de subir les foudres de sa frustration que de rompre le contact.

Les adolescents isolés sont des proies de choix pour les multiples influences néfastes qui les entourent.

La motivation scolaire chez l’ado ?

Les adolescents qui sont motivés par l'école sont rares

Jusqu’à la veille de l’adolescence, on utilise allégrement l’image d’éponge pour les jeunes enfants face à leurs apprentissages tant ils ont une capacité surprenante à emmagasiner des tonnes d’informations. Ils débordent souvent de curiosité, veulent faire plaisir à leurs parents et ont bien moins de sources de distractions.

Les ados qui disent être heureux à l’école sont rares, même si ces derniers ne vouent pas une haine si farouche que cela envers les institutions, ils s’opposeront naturellement à toute forme d’autorité. Comme il a été dit précédemment, motiver son ado pour l’école n’est pas chose aisée.

A cet âge-là, l’adolescent est très sollicité par ses pairs (les potes, ou toutes autre dénomination à la mode). Il cherchera à impressionner ses amis et montrer à ses parents qu’il est capable de voler de ses propres ailes, souvent maladroitement il est vrai.

A cette période la peur de l’échec est gérée de manière très inégale chez les ados. Il n’est donc pas rare de les voir très marqués lorsque leurs résultats scolaires ne sont pas à la hauteur de leurs attentes ou de celles de leurs parents.

Ces échecs relatifs sont négatifs pour leur propre image, ils préféreront donc dénigrer le travail pour ne pas risquer de subir le jugement des autres.

Après tout si l’on ne participe pas, il est difficile de perdre. Il est également très difficile de gagner par la même occasion, mais cette éventualité est très souvent occultée.

C’est là que le rôle des parents est important et très délicat. Il faut lui fixer des exigences tout en ne jugeant pas trop sévèrement les échecs. Cela s’apparente plus à un numéro de funambule qu’à celui de parents, je l’admets.

Il ne faut pas perdre de vue que votre enfant est d’abord un ado avant d’être un élève. Il faudra donc éviter le sujet des notes scolaires comme seul sujet de conversation. Il y a d’ailleurs un certain nombre de conseils qu’il est recommandé de suivre.

  • Essayer de valoriser les réussites dans tous les cas et éviter de lui dire « pour une fois, c’est bien » mais plutôt « je savais que tu en étais capable ». Il s’agit d’une manière d’agir qui ne fonctionne pas qu’avec les ados mais également dans le monde professionnel. Nous vivons dans une société qui tolère de moins en moins les échecs. Mais le plus triste est que nous peinons à transmettre notre gratitude dans les cas d’un travail bien fait.
  • Vérifier que le temps dévolu aux devoirs soit adéquat. Il est assez rare pour ado de finir ses devoirs en moins de 15 minutes. Il n’est pas forcément sain de passer plus de 3 heures de travail en plus de sa journée d’école. Cela va rapidement gérer une tension importante et épuiser les parents comme leurs enfants. En Finlande par exemple, un pays qui est considéré comme un des plus innovateurs et qui possède une réussite scolaire largement au-dessus de tous les autres, les élèves n’ont presque pas de devoirs car ils considèrent que enfants et adolescents ont besoin de temps pour jouer ou se détendre.
  • Les devoirs doivent se faire dans une atmosphère calme, sans influence extérieur. Évitez donc la musique, télévision même si votre ado prétend qu’il travaille mieux de cette manière. Si vous ne pouvez fournir un endroit calme à votre ado à la maison pour des raison logistiques (manque de place, plusieurs enfants à la maison) vous pouvez essayer de vous en remettre à l’école qui propose souvent des devoirs surveillés où les élèves seront assistés par un enseignant pour réaliser ses devoir. Cet avantage peut être non négligeable pour les parents qui pourront s’éviter certains « corvées » liées aux devoirs.
  • Essayer de l’encourager lors de ses échecs comme le ferait le coach d’une équipe sportive afin de ne pas trop affecter sa confiance en lui. N’hésitez pas à proposer votre aide s’il rencontre des difficultés.
  • Fixer de préférence des objectifs à court terme (le prochain test) plutôt que le long terme (résultats annuels, trimestriels ou semestriels). Les ados ont une vision à très court terme qui va très rarement au-delà de la semaine actuelle. Il faut accepter leur mode de fonctionnement et agir en conséquence.
  • S’intéresser à ce qu’il apprend à l’école et parfois écouter ses doléances au sujet de ses professeurs, même si celles-ci vous semblent injustifiées. Votre ado n’est pas toujours en tort et peut parfois être victime d’une injustice même dans son école. C’est dans ces moments qu’il aura besoin de votre soutien. La grande difficulté réside dans le fait que les ados ont une fâcheuses tendance à mentir ou travestir la réalité. Votre mission (si vous l’acceptez ) sera de trier le bon grain de l’ivraie dans tous ses dires.
  • Ne jamais oublier que les élèves ne sont pas tous égaux face aux apprentissages et face aux efforts consentis pour préparer un test. Il existera toujours un ami qui ne travaille pas et qui fera de meilleures notes que les autres. Plutôt que de se focaliser sur cette injustice, il vaut mieux se recentrer sur sa propre réussite. Il ne faut pas non plus hésiter à se questionner sur leurs méthodes de travail. Il existe un certain nombre d’ouvrages que les écoles ou les bibliothèques peuvent vous fournir afin de l’aider à mieux s’organiser et à mieux structurer ses apprentissages. Comment apprendre un vocabulaire ? Faut-il le recopier ? Faut il utiliser des petites cartes ? Faut-il le mettre en situation ? Il existe toute une panoplie de méthode d’apprentissage, il vous incombera de trouver celle qui convient le mieux à votre enfant.

La confiance en soi est un élément essentiel

Une des principales sources de réussite scolaires au moment de l’adolescence est la confiance en soi.

Une des principales sources de réussite scolaires au moment de l’adolescence est la confiance en soi.

Même si votre ado veut vous faire croire qu’il maîtrise chaque aspect de sa vie à la perfection, il est bien loin de ce résultat.

En règle générale les élèves qui ont une grande confiance en eux réussissent mieux que les autres indépendamment de leurs capacités cognitives.

Comment faire pour renforcer la confiance en soi ?

Tout d’abord, il faut éviter de se fixer des objectifs trop élevés et travailler par pallier.

Pour motiver son ado à l’école, il vaut mieux d’abord tenter de gravir la petite colline près de chez vous plutôt que vouloir réussir l’ascension du Mont Blanc tout de suite.

Il doit donc se fixer des objectifs dans une matière accessible pour lui, et de réussite en réussite se fixer des challenges un peu plus conséquents.

Il n’est de ce fait pas exclu qu’il se confronte à nouveau à un nouvel échec, mais personne ne pourra lui enlever ses réussites préalables. Il sera donc bien moins affecté et craindra moins une autre éventuelle désillusion.

Les adolescents ont souvent une estime d’eux-mêmes au raz des pâquerettes car ils subissent de plein fouet tout un grand nombre de changement physiques. Les garçons se plaindront de leur voix qui mue, les filles de leurs modifications corporelles qui ne seront jamais à la hauteur de leurs exigences.

Parfois même une réussite qui peut vous sembler insignifiante peut être considérée comme un accomplissement notoire. Notre mémoire est souvent biaisée car nous avons tendance à occulter tous mauvais souvenir d’ado, et si nous prenons la peine de nous remémorer cette période nous arriverons à la conclusion que la vie n’a pas toujours été facile pour nos propres parents.

Une citation célèbre de Confucius (philosophe chinois) disait : « La plus grande gloire n’est pas de ne jamais tomber, mais de se relever à chaque chute »

La réussite va donc pas se mesurer au nombre d’échecs mais plutôt au nombre de réussites.

Les parents ont beau ne pas bénéficier des mêmes chances de pouvoir aider leurs ados à réussir que ce soit pour des raisons de statut financier ou de manque de bagage culturel, tous ont la possibilité d’entretenir un bon contact avec eux et la possibilité de les valoriser et de les aider à prendre confiance en eux.

Et vous? Comment faites-vous pour motiver votre ado à l’école? Faites bénéficier les autres parents de votre expérience en répondant dans les commentaires ci-dessous.

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